dimanche 9 octobre 2011

Le corium

.

Le corium de Fukushima (1) : description et données

                          Corium : c’est le mot tabou de Tepco. Pourquoi l’entreprise responsable de la plus grande catastrophe nucléaire au monde n’en parle jamais ? Tout simplement parce que c’est la matière la plus dangereuse jamais créée par l’homme, une sorte de magma incontrôlable et ingérable, aux conséquences incommensurables. Étant donné que beaucoup d’informations contradictoires circulent sur cette matière rare et mal connue, cet article va essayer de faire le point des connaissances actuelles.

On ne communique pas beaucoup sur le sujet dans le milieu du nucléaire, sauf entre experts. En effet, c’est la bête noire du monde de l’atome, car cette matière n’existe qu’en cas d’accident grave. Three Mile Island en 1979, Tchernobyl en 1986 et Fukushima en 2011 ont produit chacun leur corium. Si l’on connaît aujourd’hui les coriums des deux premiers accidents cités, on ne sait pas grand-chose de celui de Fukushima, car il faudra attendre des années avant que celui-ci ne se refroidisse et que l’on puisse l’approcher. Pour autant, on peut essayer d’évaluer sa nature, son action et ses conséquences. (...)

(...) 1. Définition du corium

Le corium est un magma résultant de la fusion des éléments du cœur d'un réacteur nucléaire. Il est constitué du combustible nucléaire (uranium et plutonium), du gainage des éléments combustibles (alliage de zirconium) et des divers éléments du cœur avec lesquels il rentre en contact (barres, tuyauteries, supports, etc.). Le terme « corium » est un néologisme formé de core (en anglais, pour le cœur d'un réacteur nucléaire), suivi du suffixe ium présent dans le nom de nombreux éléments radioactifs : uranium, plutonium, neptunium, américium, etc.

2. Matière de tous les extrêmes

Le corium est la matière des six extrêmes : il est extrêmement puissant, extrêmement toxique, extrêmement radioactif, extrêmement chaud, extrêmement dense et extrêmement corrosif.

Extrêmement puissant

Le combustible fondu est le constituant principal du corium. Or ce combustible est formé à l’origine d’assemblages de crayons contenant des pastilles. Dans le réacteur n°1 de Fukushima Daiichi, le cœur était composé de 400 assemblages constitués de 63 crayons de combustibles chacun. Les réacteurs 2 et 3 étaient quant à eux composés, chacun, de 548 assemblages, constitués eux-mêmes de 63 crayons de combustibles. Sachant qu’un crayon contient environ 360 pastilles, on peut en déduire que dans les trois réacteurs concernés, il y a plus de 33 millions de pastilles en jeu.
Et comme chaque pastille est supposée délivrer autant d’énergie qu’une tonne de charbon, on comprend pourquoi le corium développe une chaleur énorme en totale autonomie. (...)

http://fukushima.over-blog.fr/article-le-corium-de-fukushima-1-description-et-donnees-81378535.html

1 commentaires:

Blogger huemaurice7 a dit...

Décontamination de rayonnement vrai encore un long chemin loin

(Mainichi Japon) Octobre 7, 2011

Bien que le gouvernement le mois dernier ait levé les «évacuations-préparations aux zones d'urgences" désignation de certaines zones fortement touchées par la crise en cours à Fukushima n° 1 centrale nucléaire, les efforts de décontamination de rayonnement ont encore lieu dans les zones avec des niveaux élevés de rayonnement.

Les trois principales méthodes de décontamination qui ont été très médiatisées par les médias sont: le dépouillement des sols de surface à partir de cours de récréation des écoles et des terrains d'athlétisme, l'enlèvement des boues accumulées dans les gouttières, et le lavage des toitures en utilisant les nettoyeurs haute pression à eau. Alors que la première méthode est considérée comme efficace, les deux autres ont été trouvées pour être efficace que jusqu'à un certain point, et certains particuliers mettent en garde contre une surestimation des effets de nettoyeurs haute pression à eau.
"Cela pourrait vous faire sentir comme si vous étiez en décontamination, mais il y a une limite à la quantité de césium radioactif qui est durci sur les toits qui peut être éliminé avec les nettoyeurs haute pression à eau», explique Kunihiro Yamada, professeur de sciences environnementales à Kyoto Seika Université. "Les nettoyeurs de l'eau de lavage envoient le saleté loin, mais alors l'eau contaminée va dans les égouts et peut contaminer les rivières, affectant ainsi les produits agricoles et les fruits de mer.(...)

http://mdn.mainichi.jp/features/news/20111007p2a00m0na018000c.html

9 octobre 2011 à 14:16  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil