J'avoue !

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Lorsque quelqu'un se présente à une élection et est ensuite élu, est-ce 1: Parce qu'elle ou il a remporté un concours de beauté ? Nan ! 2: Est-il ou est-elle plus compétant(e) que les autres et promet d'ailleurs de frapper moins fort ? Nan ! Alors c'est quoi ?

C'est avant tout le tabassage médiatique (pourvu qu'on en parle), la seule façon jusque là d'asseoir quelqu'un au fauteuil présidentiel. Ainsi, à l'image d'une 'star' de série B (ou Z), le simple fait d'être photographié par un paparazzi (vrai ou faux) et d'être affiché en magazine permet de se faire connaître sous des angles parfois même inconnus de la vedette. Et puis, et puis y a aussi le texte et les gros titres qui vont avec et qui permettent de se faire parfois une toute autre idée de la personne (une grimace, un sourire et toute une longue liste d'interprétations. Donc, le choix oscillant entre "Je vous rassure: je n'ai pas de programme ! Mais..." et le "Demain on rase gratis", ne sont que second choix vu que l'on sait d'avance qu'ils sont tous des menteurs et plus voleurs les uns que les autres et que l'on ne peut donc faire confiance à personne.

"Manquerait plus que ça qu'ils soient honnêtes, té !"

Donc, au départ, toute la préparation commence à la télé: films et feuilletons de gangsters contre flics ripoux, ou le genre de commissaire-inspecteur de police qui n'hésite pas à faire des cascades en voiture au risque de tuer 150 personnes pour attraper un éventuel voleur de poules qui a pris le bus sans payer et qui tire à l'aveuglette sans être sûr du résultat ! Gare aux balles perdues qui vont très très loin. (Quand il font pas déranger toute une escouade d'hélicoptères munis de projecteurs, lance-roquettes et bombe atomique en option). Bref.

Donc, à partir de là, vous devriez en principe être prête ou prêt à connaître ce qu'il vous attend, mais attention, là, dorénavant, c'est plus du cinéma ! Vous allez devoir jouer pour de vrai et être les acteurs choisis pour interpréter le peuple dans un film catastrophe (minimum: 4 années de tournage) les victimes réputées consentantes photographiées aux radars autoroutiers et filmés à la caméra de ville. Imaginez que vous passiez à la télé ! Whooââh ! Dans 'Avis de recherche', 10.000 dollars mort ou vif, les planques, la longue traque jusque dans les bois avec les chiens, de la neige qui marque bien votre passage et puis des balles qui sifflent, des loups qui hurlent, des pièges qui se referment ! Çà y est, vous êtes sortis du bois ! Vous traversez désormais un immense champs de blé où des flics on pris la précaution d'y foutre le feu, vous suffoquez ! Çà y est, maintenant c'est la terre qui tremble... et là, en principe, vous tombez du lit la tête dans le pot de chambre et le réveil qui sonne ! "Déjà 2012 ?!"

Donc, dans ces mesures précautionneuses d'accompagnement ("Vous voulez un petit verre de rhum et fumer une dernière cigarette avant de...?") où vous n'êtes déjà pas fier de ne laisser qu'en héritage à vos petits-enfants des montagnes de dettes ("le tunnel sous la Manche" ?: C'est vous ! "Le côté collabo dans toutes les guerres anciennes, présentes et à venir ?": C'est vous ! "Adidas, Manufrance, Clearstream, le sang contaminé, le talc Morhange, le Médiator ?": C'est vous ! "Le bifidus, le...") Non-non, là, arrêtez, arrêtez ! Oui. Ok. J'avoue. J'ai contribué à engraisser toute ma vie les gangsters en acceptant lâchement de payer mes impôts. Oui ! Pardonnez-moi d'être honnête. Je ne suis qu'un odieux personnage qui en veut désormais à ma mère de ne s'être fait avorter, à mon père pour ne pas s'être retenu de peut-être de l'avoir violé et aussi à moi, et surtout à ma main droite qui me sert d'habitude à me branler et qui pourtant m'a servit à voter pour vous...