Bonnes & mauvaises nouvelles
S'il y a une chose que je déteste, c'est de faire de la publicité pour les crapules. Je suis très intolérant et ne comprends pas que des personnes passent leur temps a étaler la vie, les faits les plus sombres de telle ou telle personne malfaisante qui a tué, égorgé, coupé en morceaux, brûlé, x personnes.
Comme ceux qui font de la réclame pour les journaux qui disent des mensonges. Comme s'ils pouvaient se conforter d'être en une place d'honneur d'être assis à côté de l'échafaud et qu'ils n'attendent que de se faire photographier en compagnie de l'assassin, avoir un autographe, une mèche de ses cheveux, ses dernières confessions. Ils passent leurs journées à leur cirer les pompes, et vont même jusqu'à l'excuser, lui trouver des circonstances atténuantes, le blanchir, écrire des livres pour mettre la tête de l'assassin en couverture qui sera dans toutes les librairies, en vitrine à la vue de tous, sur des tourniquets de kiosques de gares ou chez le marchand de souvenirs comme pour valoriser le passé de tel ou tel magasin. Ils le mettent en scène, en parlent, en parlent beaucoup à tout le monde et longtemps et ressortent son nom à tout bout de champs.
Quant aux victimes... Pfftt ! De la mer-de. Les médias les oublient. Les médias n'en parlent pas ou parfois parle de la population disparue mais sans bien sûr citer les noms ni montrer de photos. Parce que c'était des gens paisibles, des gens sans importance, des gens qui n'avaient rien fait pour se faire remarquer, des gens biens qui sortent du lot de l'actualité. Bref. Des gens qui n'ont pas d'histoire à inventer ou raconter et qui ne rapportent rien à l'auteur qui noircit les colonnes.
Aujourd'hui, avec internet, ce ne sont plus 1.000 ou 10.000 journaux qui peuvent êtres lus, mais des millions. Des millions de millions ! Et certains, continuent a ne citer que les canards qu'ils ont passé leur jeunesse ou toute leur vie à feuilleter. Comme s'ils avaient encore de l'importance. Une envie de redorer, de déterrer les morts, de leur donner une seconde chance. Des journaux pourris, méprisables qui auraient dûs disparaître, changer de nom, oublier, sont encore là aujourd'hui au premier plan de l'actualité, soutenus grassement par des milliers de publicités qui se glorifient d'être dans un journal de merde mais qui paye bien. Surtout, qui paye bien. Le journal des putes et des souteneurs.
Les bonnes nouvelles dans un journal ? Impossible ! Impossible, car il faudrait supprimer le journal. Ce serait là une bonne nouvelle mais qui ne serait pas publiée. Donc: les bonnes nouvelles ne rapportent rien. Rien !
Regardez une hausse des impôts de 80% ! Cà c'est une mauvaise nouvelle. Une mauvaise nouvelle qui fait parler. Tandis que si le gouvernement annonce une bonne nouvelle (mais si ! mais si ça existe !), que, par exemple, le gouvernement accepte de faire 'machine arrière' et accorde une baisse des impôts de 1%, soit 79% seulement, bêh, çà, c'est une bonne nouvelle qui va passer inaperçue. Alors, autant pas en parler.
800.000 morts ! Bonne nouvelle ce chiffre a été revu à la baisse, il ne serait que de 799.999 !
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